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Progress in Mind
Des approches non pharmacologiques pour le traitement des maladies neurodégénératives ont été discutées lors d'un symposium animé au congrès sur les avancées sur la Maladie d’Alzheimer et de Parkinson (AAT-AD/PD) à Turin en 2018. Elles incluaient la stimulation cérébrale profonde (SCP) pour améliorer les symptômes moteurs, la stimulation magnétique transcrânienne pour améliorer la parole et la stimulation rythmique auditive pour améliorer la marche chez des patients sélectionnés atteints de la maladie de Parkinson. Des données préliminaires démontrant que la SCP intermittente du noyau basal de Meynert améliore la mémoire chez les singes et pourrait être bénéfique chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer ont également été présentées.
La stimulation cérébrale profonde améliore les symptômes moteurs dans la maladie de parkinson (MP) avancée
La stimulation cérébrale profonde (SCP) a amélioré le traitement des complications motrices, et ainsi, le phénotype et l’évolution naturelle de la Maladie de Parkinson avancée, a déclaré Leonardo Lopiano (Université de Turin, Département des neurosciences, Turin, Italie). Elle peut être proposée à des patients sélectionnés atteints de MP à un stade avancé et d'une invalidité sévère due à des fluctuations motrices, notamment les phénomènes "on-off" et les mouvements involontaires, a-t-il expliqué.
Une sélection rigoureuse des patients pour la SCP est essentielle pour un résultat bénéfique
Le mécanisme d'action de la SCP n'est pas clair, et divers mécanismes peuvent être impliqués. Une électrode est placée dans les ganglions de la base et reliée par un câble à un générateur d'impulsions implanté.
La stimulation chronique à haute fréquence de la cible dans les ganglions de la base améliore les symptômes moteurs, les dyskinésies et les fluctuations motrices. Cependant, au fil du temps, l’état des patients peut s'altérer, essentiellement en raison de l'apparition et de la progression des troubles axiaux et de symptômes non moteurs, a déclaré le Professeur Lopiano.
Une sélection rigoureuse des patients est essentielle, et les meilleurs résultats ont été rapportés chez des patients plus jeunes ayant une excellente réponse à la lévodopa ; pas ou peu de troubles moteurs axiaux ne répondant pas à la lévodopa, aucun ou un très léger déficit cognitif, et aucun trouble psychiatrique.
La SCP intermittente du noyau basal de Meynert (NBM) améliore la mémoire de travail chez les singes
David Blake (Augusta University, Pharmacology and Toxicology, Augusta, États-Unis) a présenté des données démontrant que la SCP intermittente du noyau basal de Meynert (NBM) améliore le fonctionnement de la mémoire de travail chez les singes adultes, et que cette amélioration dépend de la fonction cholinergique.1 Il a suggéré que ce type de stimulation pourrait potentiellement constituer une thérapeutique prometteuse dans le traitement de la maladie d'Alzheimer.
Les troubles de la parole surviennent chez 90% des patients atteints de MP, mais ils répondent mal au traitement dopaminergique ou chirurgical, a indiqué Irena Rektorova de l'université de Masaryk (Brno, République tchèque). Les troubles de la parole incluent une monotonie de la voix, des difficultés à parler fort et une articulation imprécise, et sont collectivement désignés par le terme dysarthrie hypokinétique.
La rTMS sur la région impliquée dans la régulation vocale pourrait améliorer les troubles de la parole dans la MP
Le Professeur Rektorova et ses collègues ont étudié les effets à court terme de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) sur la dysarthrie hypokinétique. Une rTMS à haute et basse fréquence a été appliquée sur la partie postérieure du gyrus temporal supérieur droit, sur le cortex moteur primaire au niveau de la partie gauche du visage et sur le sommet du crâne (site de stimulation témoin) chez 15 patients avec MP, en utilisant un modèle de stimulation croisée.2 Bien que la rTMS ne soit pas en mesure de stimuler l'hippocampe ou les régions profondes du cerveau, elle peut produire des effets dans des régions distantes via la libération de dopamine, a expliqué le Professeur Rektorova.
Les résultats obtenus suggèrent que la rTMS appliquée sur l'aire de régulation vocale peut induire des effets positifs sur la dysarthrie hypokinétique par un renforcement des connectivités fonctionnelles dans des régions cérébrales distinctes, en particulier celles impliquées dans la voie dorsale du langage.
La marche s'améliore immédiatement chez certains patients atteints de MP en réponse à la stimulation rythmique auditive. Cependant, pour des raisons indéterminées, tous les patients avec MP ne répondent pas positivement, et certains subissent des effets délétères, a déclaré Valérie Cochen De Cock (Montpellier, France). Une exploration des aptitudes rythmiques et musicales des patients et une personnalisation de la musique diffusée sont nécessaires pour obtenir une réponse optimale.